📣 Webinaire RH : La santé mentale en entreprise, coûts et opportunités | RDV jeudi 04 avril

L’hypnose, j’imagine les reliquats du magnétisme et de l’hypnotisme : les personnes qui deviennent des pantins, qui subissent la volonté d’un autre… Rien à voir avec l’hypnose qui soigne aujourd’hui. Petit tour d’horizon ! 

Qu’est-ce que l’hypnose médicale ?

L’hypnose est une méthode qui consiste à modifier l’état de conscience d’une personne. Je m’explique… L’état hypnotique est un état cérébral complètement normal, entre le sommeil et l’éveil, une sorte de semi-conscience en fait, que l’on va chercher à recréer pendant une séance d’hypnose. Loin de nous l’idée que certaines personnes ont un « don » pour hypnotiser ou l’être ! Tout le monde a déjà expérimenté un état hypnotique naturellement à un moment de sa vie. Par exemple, qui ne s’est jamais retrouvé complètement absorbé par un film ou une activité au point de perdre totalement la notion du temps ? Vous étiez dans une forme d’état hypnotique, et c’est donc cet état naturel du cerveau que l’hypnothérapeute va tenter de recréer.

Comment ça marche ?

Le thérapeute commence donc par recréer l’état hypnotique du cerveau. Il existe deux manières d’accéder à l’état hypnotique, la focalisation et la dispersion. La focalisation invite le patient à concentrer toute son attention sur un point précis et la dispersion invite le patient à laisser son attention s’éparpiller entre plusieurs stimuli sensoriels.

Ensuite, on passe aux choses sérieuses… En fait, ce qu’il faut comprendre c’est que contrairement aux idées reçues, le patient ne perd par le contrôle de son esprit ou de son corps. La personne hypnotisée est consciente de ce qu’il se passe et va être en réaction tout au long de la séance, elle entend et parle. Et d’ailleurs, c’est nécessaire, car le patient doit fournir soi-même un travail d’imagination ou réflexion pendant la séance qui lui permettra de modifier les connexions neurologiques existantes et liées aux émotions difficiles. Plus précisément, quand le patient est dans un état hypnotique, il ne sait pas différencier l’imaginaire du réel. Le thérapeute va donc tenter de délivrer des messages suggestifs, directs ou indirects, dans le but de modifier la perception ou l’expérience du patient face à une souffrance particulière. Par exemple, le thérapeute peut demander au patient d’imaginer une solution à ses traumatismes, de décrire la solution imaginée, et d’expliquer les sensations ressenties. Dès lors, la personne se dissocie de la réalité pour aller dans un lieu imaginaire et c’est à ce moment-là que la perception de ce que le patient ressent va être modifiée, car le cerveau ne différencie pas le réel de l’imaginaire. Cet état hypnotique va en fait permettre au patient de créer de nouvelles connexions neurologiques et d’apprendre de nouveaux automatismes. Et c’est ainsi que la personne, de retour à un état de conscience normal, munies de nouvelles connexions neurologiques, va ressentir un soulagement et une délivrance de ses douleurs émotionnelles.

Est-ce que ça marche vraiment ?

Pour faire court, oui, même s’il est vrai que certaines personnes y sont plus sensibles que d’autres. Et d’ailleurs, ce type de thérapie présente plein d’avantages. C’est une méthode naturelle, brève, dédiée à tous (même aux enfants !), qui traite les problèmes à la source par le travail en profondeur du patient, et dont les risques, selon un rapport de 2015 par l’Inserm, sont particulièrement limités. Et même si cette approche peut faire peur dû aux stéréotypes sociétales, n’oubliez pas que comme toute thérapie, l’hypnose est une pratique encadrée qui suit un protocole strict !

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